Faire de « l’après-cancer » une nouvelle vie de qualité

Faire de « l’après-cancer » une nouvelle vie de qualité

Grâce aux progrès thérapeutiques, le nombre de guérisons augmente.
Les traitements peuvent aussi ne pas guérir mais bloquer l’évolution du cancer, qui devient une maladie chronique. La recherche sur le cancer a donc aussi pour but de réduire les effets secondaires ou séquelles des traitements et ainsi, d’aider les patients à revenir à une vie la plus normale possible. Pour cela, le dépistage se renforce afin que les traitements nécessaires soient moins lourds.

Médicaments, chirurgie et radiothérapie deviennent également de plus en plus ciblés afin d’épargner au maximum les cellules saines. Envisagées dès les traitements, les techniques de préservation de la fertilité ou de reconstruction mammaire s’améliorent et les soins de support spécifiques à l’« après-cancer » se développent.

Des recherches de grande ampleur s’engagent actuellement pour à la fois mieux connaître les effets à long terme des traitements, mais aussi mieux définir les moyens d’aider les patients ayant eu ou vivant avec un cancer à se réconcilier avec leur corps, reprendre le dessus psychologiquement, retrouver une meilleure forme physique et regagner plus facilement leur place dans la société.

Prévention plus personnalisée, dépistage plus précoce

Prévention plus personnalisée, dépistage plus précoce

Sous l’influence de différents facteurs de risque (hérédité, alimentation, mode de vie, profession…), un cancer se développe sur plusieurs années à partir de quelques cellules malignes, souvent silencieusement.
Ces mécanismes sont de mieux en mieux compris grâce aux progrès de la recherche en cancérologie. On sait que plus tôt on « intercepte » ce processus par le dépistage chez les personnes à risque, plus un cancer est traité facilement et plus les chances de guérison sont grandes.

Mais pour que cette approche soit efficace, elle doit être précise et personnalisée. Grâce aux énormes quantités de données que la recherche en cancérologie génère et à l’intelligence artificielle, des outils facilement accessibles pourront être mis au point pour faciliter la détection précoce de certains cancers.

Et chacun de nous pourra y participer : en répondant à un questionnaire sur Internet ou en prenant une photo d’une lésion cutanée avec notre téléphone portable, nous pourrons obtenir un résultat nous orientant si besoin vers un médecin qui selon notre cas, mettra en oeuvre les examens et la surveillance adaptés.

Révolution de l’immunothérapie : utiliser les défenses naturelles de l’organisme

Révolution de l’immunothérapie : utiliser les défenses naturelles de l’organisme

Utiliser les capacités naturelles du système immunitaire à éliminer les cellules malignes pour vaincre les cancers : telle est la petite révolution que représente l’immunothérapie !
Alors qu’il y a une vingtaine d’années, l’ensemble des thérapies disponibles avait pour objectif de détruire directement les cellules cancéreuses, on a pour la première fois sollicité l’aide de l’organisme. Les premières immunothérapies, appelées « inhibiteurs de points de contrôle » ont apporté des solutions thérapeutiques pour certains cancers évolués naguère fatals. Et la science avance encore avec la méthode par cellules CAR-T qui consiste à prélever des cellules immunitaires du malade, les modifier pour les armer contre les cellules malignes et les réinjecter au malade pour qu’elles attaquent son cancer.

Quant aux anticorps bispécifiques, leur structure en « Y » est utilisée pour reconnaître une cellule tumorale sur une branche et une cellule immunitaire sur l’autre : cette mise en contact facilite le combat immunitaire de l’organisme contre le cancer. Si pour le moment, l’immunothérapie n’agit que sur certains types de cancers, elle sauve déjà des vies et se développe, promettant d’importantes avancées dans la lutte contre la maladie.

De plus, elle pourrait avoir des effets bénéfiques à long terme : lorsque le système immunitaire est « éduqué » pour reconnaître les cellules malignes, il garde cette compétence en mémoire, un peu comme un vaccin : des rechutes pourraient ainsi être évitées.

Augmenter les performances des outils diagnostiques et thérapeutiques disponibles

Augmenter les performances des outils diagnostiques et thérapeutiques disponibles

L’innovation, c’est aussi perfectionner et mieux utiliser ce que l’on a déjà.
Depuis le séquençage du génome humain réalisé il y a une vingtaine d’années, l’analyse génétique des tumeurs s’est améliorée et diffusée de façon spectaculaire. Devenue un outil rapide de diagnostic, de pronostic et d’orientation thérapeutique dans plusieurs cancers (poumon, côlon, sein…), elle ne cesse de s’affiner. Quant aux traitements, nous en disposons aujourd’hui de cinq types : chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, médicaments ciblés, immunothérapie…

De nombreux essais thérapeutiques sont désormais menés pour mieux les associer afin que les protocoles de traitement soient plus efficaces : chimiothérapie avant ou après la chirurgie, immunothérapie combinée à la radiothérapie… Ils ont déjà apporté de remarquables progrès dans le traitement des cancers en bénéficiant à des milliers de patients.

Les technologies et procédés d’imagerie, de radiothérapie et de chirurgie évoluent également vers plus de précision, de performance et d’efficacité. Avec les nouveaux médicaments qui apparaissent, les combinaisons à tester vont augmenter de façon exponentielle.